Pour cela, les assureurs peuvent s’appuyer sur des experts et déléguer différents process comme la commercialisation/distribution, la gestion des contrats ou la gestion des sinistres…
La démarche profite aux deux parties : grâce à la délégation, l’assureur se recentre sur son cœur de métier (la création d’offres d’assurances). Il peut aussi gagner en efficacité, par exemple sur les délais de lancement des nouveaux produits s’il bénéficie de la plateforme de distribution de son délégataire.
De son côté, le délégataire complète son offre et peut ainsi adresser de nouveaux segments du marché avec des produits commercialisés en marque blanche.
L’assureur et le délégataire définissent contractuellement leurs modalités de fonctionnement. Il faut donc disposer d’une plateforme suffisamment paramétrable pour, par exemple, gérer plusieurs délégataires avec plusieurs conventions différentes en même temps, y compris dans le cas de délégations partielles ou totales.
La délégation implique de nombreux flux entre les différents intervenants. C’est un sujet assez complexe car il est déjà difficile de rapprocher comptablement les flux du délégataire et les flux des clients mais le système doit aussi pouvoir justifier des potentiels écarts ou ajustements. Par exemple, en santé, l’assureur traite des données sensibles. Avec RGPD, il est obligé de traiter des flux agrégés pour garantir l’anonymat des assurés. Mais il est également amené à gérer des flux détaillés pour justifier un écart.
Il peut arriver que l’assureur décide d’arrêter la délégation lorsque le contrat avec le délégataire arrive à échéance. Les engagements avec les assurés courant toujours, l’assureur est alors obligé de repasser en gestion directe. Dans ce cas, l’assureur reprend à sa charge les services proposés par le délégataire et réintègre l’ensemble des processus dans son système d’information. Il est donc préférable que la solution déployée chez l’assureur soit en mesure de gérer les 2 aspects : la délégation et la gestion directe.